En 1967, alors qu'elle travaillait sur la construction d'un radiotélescope en Angleterre, une étudiante en doctorat en astronomie du nom de Jocelyn Bell Burnell a détecté un signal radio extrêmement étrange. C'était une impulsion radio qui se répétait avec une précision parfaite, toutes les 1,33 secondes. La régularité de ce signal a déconcerté les scientifiques, qui ne pouvaient pas l'expliquer par un phénomène naturel. Il était si inhabituel qu'ils ont un instant pensé qu'il s'agissait d'un signal extraterrestre et ont surnommé la source "LGM-1", pour "Little Green Men 1". L'histoire de la découverte de ce qui s'est avéré être un pulsar, **Pulsar B1919+21**, est une étape clé de l'astronomie moderne, qui a changé notre compréhension de l'univers.
Une découverte inattendue
Jocelyn Bell Burnell a découvert le signal par hasard, alors qu'elle examinait des kilomètres de papier imprimé par son radiotélescope. Elle a remarqué de petites marques sur les graphiques qui se répétaient avec une régularité parfaite. Après de nombreuses observations, l'équipe n'a pas pu trouver une explication naturelle au phénomène. La seule conclusion plausible était qu'il s'agissait d'une source artificielle, une hypothèse qui, bien que troublante, a fasciné les scientifiques.
L'hypothèse extraterrestre
La régularité du signal était ce qui le rendait si intrigant. Aucun objet céleste connu à l'époque n'était capable d'émettre des impulsions radio avec une telle précision. L'idée qu'il s'agissait d'une communication d'une civilisation lointaine a été un moment de doute et d'excitation. Les scientifiques ont continué à chercher d'autres signaux similaires, dans l'espoir de trouver une confirmation de leur hypothèse.
Le mystère résolu
Le mystère a été résolu quelques mois plus tard, lorsque les astronomes ont découvert d'autres signaux similaires qui provenaient d'autres parties du ciel. Le fait qu'il y ait plusieurs sources, et non une seule, a rapidement écarté la théorie extraterrestre. La science a finalement trouvé une explication pour les signaux : ils provenaient d'étoiles à neutrons qui tournaient très rapidement sur elles-mêmes. Ces étoiles, très compactes et massives, émettent un faisceau de rayonnement qui balaie la Terre de manière régulière, ce qui donne l'impression d'une impulsion radio. Ce phénomène a été baptisé "pulsar", un terme qui est une combinaison de "pulsing" et de "star".
Un moment charnière de l'astronomie
La découverte du **Pulsar B1919+21** a été l'un des plus grands moments de l'astronomie du XXe siècle. Bien que l'idée d'une communication extraterrestre ait été décevante pour certains, la découverte d'un tout nouveau type d'objet stellaire a ouvert un champ de recherche totalement nouveau en astrophysique. C'est un parfait exemple de la façon dont une curiosité scientifique peut aboutir à une découverte majeure et changer pour toujours la façon dont nous voyons l'univers.